La Rue Aux Écoles à Martigues, et la suite ?

En partenariat avec la direction de l’école Robert Daugey à Martigues, nous avons organisé une rue aux écoles le 26 juin. Pour les enfants, c’était la kermesse de fin d’année, pour LVDE, c’était une action militante qui consistait à supprimer la circulation automobile sur le boulevard du groupe Manouchian pendant tout l’après-midi. Nous avons mobilisé 12 bénévoles de LVDE pour l’organisation de la fête ainsi que nos 2 stagiaires, Lukas et Alpha que nous remercions chaleureusement.

Nous remercions tout particulièrement la mairie de Martigues pour le déploiement de ses services techniques pendant cette journée. Ce n’est pas simple de barrer une rue et de préparer l’espace pour une kermesse. Toute la préparation s’est faite en 30 minutes pour être prêt pour l’arrivée des enfants.

Comme souvent devant les écoles, le flux de circulation et de stationnement augmente très sensiblement aux entrées et sorties, 8h30 et 16h30. Résultat : pollution aux abords des écoles, embouteillages qui engendrent nervosité, stress et risque d’accident. Les quelques parents qui viennent à pied sont obligés de marcher sur la chaussée. Cependant, la plupart des familles habitent à moins de 2 km de l’école, alors, l’auto est la solution de facilité. Comment passer de l’auto au vélo ou à la marche ou au TC ? La lutte est inégale, la seule arme est la prise de conscience de l’enjeu pour les enfants. Une rue calme devant l’école, un trajet plus long mais ressourçant, pas de bruit, pas de pollution, ce sont les arguments à faire valoir pour favoriser la « rue écolière ».

Les « rues aux écoles » consistent en la piétonisation des voies aux abords d’écoles maternelles et primaires. Elles ont vocation à sécuriser le chemin maison-école pour les enfants, mais aussi de lutter contre la pollution, le bruit, le danger lié à la circulation ainsi que favoriser le bien-être des élèves.
Des barrières amovibles sont installées lorsque cela est possible. Elles permettent le passage des véhicules de secours et des services, mais interdisent le passage des véhicules motorisés.

Nous avons bénéficié d’un très grand espace pour organiser les festivités, 200 mètres d’une rue très large, mais pas d’ombre, le macadam, ça chauffe, la végétation régule la température et il en faudrait davantage.

Nous attendions 300 enfants des écoles maternelle et primaire âgés de 3 à 11 ans accompagnés de leurs professeurs.

Pour cette kermesse, animation vélo bien-sûr, Jean Charles a construit un beau circuit. Le club MSA à répondu présent avec un practice d’athlétisme, La compagnie Zania qui a construit des pyramides d’enfants, des jeux de bois, le club de rugby de Martigues (MRC) avec de vrais poteaux, le pôle informatique de la ville avec un jeu de devinettes panneaux routiers, des activités Yoga, lecture, et l’ incontournable buvette, le tout surveillé par la Croix-Rouge.

3 heures d’activités intenses sous le soleil sans concession, avec peut-être des vocations pour la course, le rugby ou le vélo… ou le bénévolat !!

Tout s’est bien passé, tout le monde était content, parents, profs, enfants, assos, et maintenant qu’est ce qu’on fait ?

Pour diminuer l’impact de l’auto, de nombreuses solutions sont proposées :

  • Faire du Bld du groupe Manouchian une « rue scolaire » (fermeture de la rue pendant les entrées et sorties).
  • Imaginer un sens unique sur ce boulevard, ce qui permettrait de donner de l’espace devant l’école et de végétaliser le coin.
  • Créer des pistes cyclables sur les principales rues du quartier, voies centrales banalisées, zones de rencontre, zones 30.
  • Avec des personnes habitant le quartier, organiser des pédibus, des vélobus.
  • Toutes ces idées sont bonnes, la prise de conscience doit passer par un projet sur la mobilité pour aller à l’école, projet élaboré en classe avec la participation des parents pour une pédagogie partagée.

Nous reprendrons contact avec l’école Robert Daugey à la rentrée pour, si la direction de l’école le souhaite, élaborer un projet sur la mobilité, rechercher des bénévoles pour les pédibus, vélobus. Et si tout va bien, terminer par une formation SRAV en 2026 pour finaliser notre action.

L’article du magazine Reflet Martigues

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