Sur notre territoire (globalement l’ouest de la métropole AMP) l’heure est aux grands projets routiers et industriels :
- Le contournement autoroutier de Martigues Port-de-Bouc devrait voir le jour avant 2030 ;
- la ZIP de Fos-sur-Mer va accueillir de nouvelles entreprises ;
- plus démagogique, il y a aussi le Barreau des étangs, projet autoroutier imaginé par des fous ;
- et encore la liaison autoroutière Fos/Salon qui va passer par Miramas et Istres.
- Un peu plus loin il y aura le contournement autoroutier d’Arles.
Beaucoup d’autoroutes, toujours plus de 4 voies, MAIS TOUJOURS RIEN POUR LE VÉLO !

Les associations qui composent RAMDAM ont pourtant participé aux différentes consultations publiques. Nous avons même organisé une randonnée entre Salon et Fos-sur-Mer en compagnie des agents du débat public.
Notre premier article sur la ZIP à vélo remonte à 2015.
Cette année (2025) quelques-uns de nos bénévoles ont effectué le balisage d’un itinéraire entre Martigues et la Via-Rhôna. Il peut servir de plan sauvetage pour les cyclotouristes qui se perdraient actuellement dans ce far-west. Cet itinéraire peut être téléchargé ci-dessous. Cet itinéraire n’est pas tout à fait le même que celui du présent article. Celui du présent article est une autre option, moins faisable actuellement (deux franchissements « sauvages » et dangereux surtout en semaine) mais possible, moyennant des aménagements et permettant de relier Istres. Tout ce qui suit représente notre travail de terrain et reste à l’état de projet.
Trace V65+ Port Saint Louis vers Martigues : https://www.visugpx.com/VXGMBQbvq5
Trace V65+ Martigues vers Port Saint Louis : https://www.visugpx.com/RAQipSdUfA
Beaucoup de points ont été abordés pendant les débats du CNDP : ferroutage, transport des travailleurs en train, gares voyageurs, transports en commun, covoiturage, pôles multimodaux, fret SNCF, cabotage, circulation des piétons et des cyclistes. Tout cela en tenant compte du PPRT et des zones SEVESO.
De ces débats, il n’est rien ressorti de bon pour les cyclistes. Nous sommes complètement désarmés et faibles devant les décideurs. C’est une particularité de la région PACA. En 2015, on estimait à 20 années notre retard par rapport aux autres régions en termes d’infrastructures cyclables. Depuis, notre retard s’est accru.
Mais LVDE ne lâche pas le morceau. Il y a quelques jours, nous avons fait une (énième) reconnaissance. Celle-ci a été faite en compagnie de l’association de marcheurs Par ce passage infranchi qui travaille sur une liaison possible pour les randonneurs entre le GR2013 et la Via-Rhôna. Cette reconnaissance nous a permis de découvrir de nouveaux chemins qui pourraient être aménagés.
Il faut bien trouver des solutions pour les cyclistes (et les randonneurs) entre nos villes. Voici donc nos propositions pour mener à bien ces projets que nous attendons tant et qui tiennent de « l’Arlésienne ».
Quels ouvrages faut-il réaliser ?
- La traversée de la RN 568 est indispensable. Une passerelle nous semble la seule solution.
- Un encorbellement du pont de la RN568 au-dessus de la voie ferrée (à hauteur de la Feuillane) nous semble la solution la plus économique pour franchir la voie ferrée .
- La franchissement de la voie ferrée entre Istres et Fos-sur-Mer par passage à niveau ou passerelle est la meilleure solution pour un déplacement rapide des cyclistes entre ces deux villes et entre notre itinéraire et Istres.
- L’aménagement de la digue à la mer est une solution logique (ne gêne pas le contournement de Port-de-Bouc)
Le reste n’est que l’aménagement de pistes déjà existantes.
Voici dans le détail l’itinéraire reconnu et suggéré, après réalisation des aménagements demandés, pour contourner la ZIP de Fos-sur-Mer.
Nous sommes partis de Martigues vers Port-de-Bouc par le boulevard Maritime. Malgré nos demandes répétées, cette route n’est toujours pas aménagée, ce n’est pourtant pas la place qui manque.

La traversée de Port-de-Bouc peut se faire via plusieurs itinéraires. Par le port qui pourrait être mieux pensé pour les vélos ou plus directement par le vélodrome.
Entre Port-de-Bouc et Fos-sur-Mer, la solution la plus logique et pratique est une piste sur la digue à la mer, côté canal, de 3 mètres de large, bidirectionnelle, protégée par des barrières en bois. Elle aurait l’avantage de ne pas interférer sur les travaux du contournement de Port-de-Bouc.

La traversée de Fos-sur-Mer peut se faire de différentes manières, nous avons choisi de suivre le « chemin blanc » qui longe l’étang de l’Estomac jusqu’à la mairie et de suivre un autre chemin blanc pour rejoindre l’échangeur de la RN569 qui va vers Istres. Le passage sur le pont au-dessus de la RN569 n’est actuellement pas agréable et les voitures roulent vite sur le rond-point qui le précède.

Petit aparté : à ce niveau (la ZA de Lavalduc), une liaison vers Istres serait logique. Nous l’avons suggéré dès 2013. Il ne manque que la construction d’une passerelle ou la mise en place d’un passage à niveau pour franchir la voie ferrée. Sur cet axe on peut consulter le rapport du chantier gagnant/gagnant élaboré en 2017. Depuis des années, la majorité des cyclistes locaux font la liaison Istres-Fos en utilisant l’itinéraire que nous suggérons et en franchissant la voie ferrée « sauvagement ». C’est ainsi…

Avant de Reprendre notre itinéraire vers PSL et la Via-Rhôna.
La ville de Fos-sur-Mer s’agrandit côté sud de la 568 surtout au niveau du rond-point du Guigonnet, un restaurant de restauration rapide, la morgue, d’autres équipements, plusieurs garages. Traverser la nationale est une aventure dangereuse car il n’y a même pas de passage protégé, cela paraît incroyable, nous avons vu plusieurs piétons traverser lors de notre randonnée : à ce niveau une passerelle piétons/cyclistes est indispensable. Elle permettrait aux vélotafeurs de rejoindre leur travail en toute sécurité.
Retour sur l’itinéraire vers Port-Saint-Louis :
Une ancienne route longe la RN569, passe dans l’ancienne école de police, continue jusqu’au rond-point avec la RN568, tourne à droite en longeant la RN568, passe dans l’ancien camping, (désormais une friche et une décharge sauvage), passe derrière la station service Total Access du relais. À ce niveau, nous tombons sur la voie ferrée. Il n’y a actuellement pas d’autre moyen de la franchir que d’intégrer la RN568. Pour éviter cela nous suggérons d’élargir le pont de cette RN sur la voie ferrée pour mettre en place une voie cyclable suspendue, un encorbellement.

Après ce passage de la voie ferrée l’itinéraire traverse la route du Ventillon et on peut utiliser la liaison entre cette route et la RN 568. C’est à ce niveau que nous avons traversé « sauvagement » la RN568. Nous suggérons donc une passerelle cyclistes/piétons à ce niveau, car ensuite, nous n’aurons plus à traverser cette route très fréquentée par les camions et les voitures.

La voie ferrée et la RN568 franchies, tout devient simple. L’itinéraire peut desservir la zone de la Feuillane, un peu plus loin le centre vie la Fossette et le centre sportif du GPMM.
À ce niveau, il n’y a plus qu’à longer la RN568 jusqu’à l’échangeur du canal d’Arles. Trois itinéraires sont possibles :
- par la route du gaz (route très peu fréquentée actuellement en sens unique),
- le long de la voie ferrée,
- ou en longeant la nationale.

Il est ensuite possible de rejoindre la Via-Rhôna par le chemin du Radeau, ou de rejoindre le bac de Barcarin par le tracé derrière les éoliennes.

Il est intéressant d’étudier un itinéraire continuant à longer la nationale jusqu’à Distriport. Celui-ci permettrait de desservir les usines en toute sécurité. Le pont SNCF au-dessus du canal, près du carrefour des Pointes possède un encorbellement accessible aux piétons et cyclistes. Ensuite le chemin longe la voie ferrée puis la nationale jusqu’à Distriport.
Un nouveau projet, porté par la ville de Port-Saint-Louis et le GPMM, (page 136, 137) devrait aboutir. Il consiste dans la réalisation d’une voie verte entre le centre ville de PSL et Distriport. Notre voie verte venant de Fos pourrait faire la jonction avec celle de PSL.
Et la V65 Camargue / Nice existerait, dont 3 liaisons possibles avec la Via-Rhôna. Rappelons que la V65, quand elle sera opérationnelle, devrait être la voie verte la plus fréquentée de France. Un atout touristique mais aussi un avantage pour les vélotafeurs.
Sur la problématique de la mobilité regardez ce reportage de France 3 Provence (début à 11 minutes)
Pour terminer cet article , voici les photos de la randonnée que nous avons faite entre Martigues à la Via-Rhôna le 6 décembre dernier. Six heures de vélo (ponctuées de quelques pauses quand même !) pour faire le meilleur choix d’itinéraires avec de temps en temps des passages infranchis ou pire, infranchissables.
L’équipe était constituée de Christophe, Antoine, Gilles, Christopher, Pascal et Jean-Luc.


























