Témoignage de cycloWWOOFer : Martin

Présente-toi:

Je m’appelle Martin Schultz. J’ai 25 ans. Je suis alsacien mais pour vous surtout cycloWWOOFer.

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C’est quoi un cycloWWOOFer?

WWOOF signifie « World-Wide Opportunities on Organic Farms » (voir sur Wikipedia ou WWOOF-France NdR). C’est un réseau mondial de fermes bio qui se proposent d’héberger gratuitement les personnes qui souhaitent apprendre les techniques d’agro-écologie. On aide et on apprend, en échange du gîte et du couvert. J’ai décidé de faire un an de WWOOFing et comme je me déplace à vélo entre les sites que j’ai choisis, je suis un cycloWWOOFer!

Comment cette idée t’est-elle venue?

J’ai fait un DUT de thermicien puis une formation de couvreur de 2 ans chez les compagnons. J’ai alors fait un stage de charpente dans un éco-hameau de maison dans les arbres. Mais je n’y ai pas travaillé que la charpente, car il y avait une idée d’autonomie avec des jardins potagers associés aux maisons. Comme ça m’a intéressé, j’ai appris l’existence d’autres expériences intéressantes et ça a débouché sur l’année de WWOOFing en cours.

Et comme tu te déplaces en vélo, c’est aussi un voyage. Par où es-tu passé à ce jour?

L’idée de fond c’est de progresser en agriculture et en autonomie en général. Après le stage dans l’écohameau, j’ai fait un stage chez un apiculteur en Corrèze, un autre chez un maraîcher dans les Landes, puis une expérience plus générale d’autonomie et d’agronomie dans les Landes, chez un adepte des techniques de Sepp Holzer, un permaculteur autrichien très imaginatif, qui arrive à faire pousser des citronniers à 1200 m d’altitude (voir cette bonne vidéo sur Youtube NdR).

Du coup tu nous viens des Landes, par où es-tu passé?

J’ai fait la fin de la Vélodyssée (l’EV1) dans sa partie française jusqu’à Hendaye où j’étais il y a 11 jours, puis j’ai suivi de petites routes le long des Pyrénées en les laissant assez loin et sans suivre particulièrement d’itinéraire vélo. Je fais des étapes de 70 km en moyenne, ça peut monter à 110 km sur le plat quand il ne fait pas trop chaud. Je dors sous tente en général mais je fais aussi pas mal de Couchsurfing (voir Wikipedia NdR). Chez vous c’est la première fois que j’utilise Warmshowers, mais je connaissais pour avoir hébergé des cyclotouristes chez mes parents. Je me sens plus proche de Couchsurfing, où il y a une idée de partage supérieure je trouve.

Comment es-tu arrivé sur Istres?

J’ai traversé la Camargue par la digue à la mer. J’ai passé le Rhône au bac de Barcarin. Un riverain avec qui j’ai discuté en attendant le bac m’a conseillé de longer les éoliennes. Je les ai longées en gardant le canal à ma gauche. J’ai effectivement évité les camions mais la route était bien caillouteuse.
Puis j’ai rattrapé la N268, j’ai passé le rond-point de la Fossette et pris la RN569. Au carrefour du Ventillon, j’ai tenté de prendre la N568 (la route qui passe devant la raffinerie ESSO NdR) pour éviter les camions, mais celle-ci étant en travaux, j’ai dû revenir sur la RN569 vers Istres. La RN569 n’est clairement pas faite pour les cyclistes, mais j’en ai -malheureusement- vu d’autres.

Où iras-tu en partant d’Istres?

Je vais dans les Alpes Maritimes où je dois faire un autre séjour de WWOOFing. Je vais passer par Aix et je prendrai la route de St-Chamas qui longe l’étang (la route du Delà NdR).

Comment choisis-tu ta route en général ?

Je passe par les petites routes en général. J’utilise ORUXMaps, une application pour smartphone qui fonctionne sans connexion internet, uniquement avec le signal GPS, ça ne dit pas où vous pouvez aller mais ça vous dit où vous êtes et d’où vous venez, ce qui est déjà bien. On peut la combiner avec l’application Openandromaps. Ça marche bien.

Présente-nous ton vélo:

C’est un très bon vélo allemand que j’ai acheté d’occasion (un Fahrradmanufaktur NdR), je l’ai choisi pour ne pas avoir de problème et effectivement je n’en ai jamais eu. Je porte environ 30 kg que j’ai répartis à peu près équitablement sur les 2 roues. Je ne suis pas équipé spécifiquement pour le vélo, parce que comme je te l’ai expliqué, je fais plein d’autres choses.

Une dernière chose, en discutant avant l’interview, tu expliquais que tu faisais ton pain à vélo !?

Oui, c’est possible : il faut garder du levain de la fois précédente, le matin on prépare la pâte et on rajoute le levain et ça lève tranquillement toute la journée quand on fait du vélo, le soir on le fait cuire sur un feu de bois.
Je l’ai fait mais ce n’est quand même pas facile, alors je m’oriente maintenant vers les baniques et les chapatis, des pains indiens sans levure  qu’on cuit directement dans les braises (voir par ex ici ou ici).

 

 

 

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