Les aménagements mal conçus (2) le Bd du 19 mars 1962 à Martigues

Nous inaugurons avec cet article une nouvelle catégorie: les aménagements mal conçus, même si nous y intégrons un article précédent dont on a changé le titre par cohérence.

Il ne s’agit pas dans cette nouvelle catégorie de critiquer dans ce seul but, mais de pointer, à l’attention notamment des techniciens municipaux, quelques erreurs que nous n’aimerions pas vraiment voir se reproduire.

Le nouvel exemple de cet article vient de Martigues (pas de jaloux! Le premier venait d’Istres…), il s’agit du boulevard du 19 mars 1962 (en bas du Bd des Rayettes, coté nord).

rayettes recadre

Quels défauts présente cette bande cyclable? Deux à notre sens:

Elle est (quasiment) inutile dans le sens de la descente.
Ce boulevard est en pente assez forte. A la descente, les cyclistes vont relativement vite, il y a peu de différence de vitesse avec les voitures et elles n’ont guère besoin de doubler et le cycliste même peu expérimenté aura tendance à ne pas rouler sur la bande cyclable, plus sale et où il aura peur de crever.
A la montée par contre le cycliste est lent (donc peu stable) et la différence de vitesse avec les voitures est beaucoup plus grande. Là le cycliste, même expérimenté, prendra la bande cyclable (il va suffisamment lentement pour ne pas craindre ce qui la jonche).
Notre suggestion aurait été une PISTE séparée (plutôt qu’une bande non séparée de la voie des voitures) à la montée, plus large pour qu’un cycliste rapide y double un lent ou que 2 cyclistes montent en discutant et… rien à la descente!

-Un rond-point inutile et qui coupe la bande cyclable
Notre territoire est couvert de ronds-points. Nous ne doutons pas que ce soit parfois pertinent (à Istres sur la route de Fos au niveau de Rassuen ou du chemin des Cognets ce serait mieux que la situation actuelle…) mais c’est souvent pénible pour les vélos, surtout quand le rond-point n’intègre pas la bande cyclable, comme c’est le cas ici (cas le plus fréquent).
On admirera la longueur de la bande cyclable au premier plan: 20 m max entre son début et sa fin (violente) au niveau du rond-point (avec aux 2 extrémités dans les 2 sens des panneaux aussi beaux que ridicules d’être aussi proches). Le cycliste expérimenté évitera de prendre ce trop court tronçon et restera sur la voie des voitures… qui le klaxonneront… Ambiance assurée!
A quoi sert le rond-point? Il dessert un lotissement récent à droite et une voie secondaire à gauche. Il est récent, donc a sans doute été demandé par les riverains pour s’introduire dans ce boulevard, mais un tel rond point est une plaie pour les cyclistes, dans les 2 sens, ainsi que pour les camions ou les bus par exemple. S’il s’agissait de casser la vitesse des voitures, des coussins berlinois auraient peut-être pu suffire, ou carrément des feux à détection de présence, Martigues a su le faire avenue du Grand Gour (la rue avant celle du Décathlon quand on va vers Istres) par exemple, ça aurait été mieux pour le vélos.
En tous cas le rond point du premier plan sera une seconde bonne raison pour laquelle, dans le sens de la descente, les cyclistes ne rouleront PAS sur la bande cyclable. S’il doit quitter un aménagement cyclable trop peu de temps après y être entré, un cycliste ne le prend pas (ce n’est pas obligatoire…) et le tronçon supérieur, dans le sens de la descente, est trop court…

r-p annoté

Rappel: Pour cet article comme pour tous les autres la discussion est ouverte (autres exemples, autres défauts de cet aménagements, explications…)!

Une réflexion sur “Les aménagements mal conçus (2) le Bd du 19 mars 1962 à Martigues

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